Dividende majoré

Un dividende majoré peut s’adresser aux actionnaires remplissant différents critères, mais il concerne souvent ceux détenant des titres depuis un minimum de deux années, et ne peut être détaché que lorsqu’aucune valeur mobilière de l’entreprise ne peut plus donner lieu à l’émission de nouvelles actions.

Réservé à un nombre d’actionnaires restreint, le dividende majoré doit alors être distribué de manière nominative, et ne peut, en aucun cas, représenter plus de 10 % de la valeur du dividende classique. Pour ce qui concerne les entreprises cotées en bourse, le nombre des actions sur lequel il s’appuie doit également être inférieur, pour un seul et même actionnaire, à 0,50 % du capital social.

Il peut représenter, pour les sociétés, un bon moyen de récompenser les actionnaires qui savent leur rester fidèles, en toutes circonstances. Dès sa mise en place, en 1993, son succès ne s’est pas fait attendre, plusieurs grandes entreprises y ont alors fait appel avec, tout d’abord, Seb, puis De Dietrich, Siparex, Air Liquide…

Assez vite, des voix se sont élevées, par l’intermédiaire notamment du sénateur Etienne Dailly, pour dénoncer le manque d’égalité de ce dispositif. Certains investisseurs, craignant une évolution vers un actionnariat nominatif, ont également montré leur désaccord.

La Commission des Opérations de Bourse (COB),devenue depuis l'Autorité des marchés financiers,suite à la fusion avec le CMF a alors été chargée de se pencher sur cette question, mais n’a pas relevé la moindre anomalie, la libération d’un dividende majoré n’allant aucunement à l’encontre de la loi, à condition toutefois de respecter certains points, tels que la période de détention des actions, ou encore l’approbation par l’Assemblée Générale.