Des investisseurs de plus en plus solidaires grâce à l’ISR
Apparu il y a seulement quelques dizaines années, l’Investissement Socialement Responsable, aussi connu sous ses initiales ISR, a su s’imposer comme une solution d’épargne adaptée aux nouvelles exigences des investisseurs, permettant, en effet, à la fois, d’obtenir une rémunération des fonds placés et d’utiliser ceux-ci pour la réalisation de projets humanitaires ou environnementaux, témoignant ainsi de la volonté des investisseurs de se détacher de la simple spéculation.
L'ISR représente 18 % de la collecte de l'épargne salariale
Afin de disposer d’une meilleure idée du développement de l’ISR, Novethic, filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations dont le rôle est de publier un certain nombre d’informations sur les grands enjeux planétaires, vient de publier les résultats de son étude du marché de l’Investissement Socialement Responsable pour l’année 2012, laissant apparaître une progression de l’encours de ces nouvelles formules de plus de 35 %, représentant aujourd’hui une capitalisation de quelques 68,3 milliards d’euros, marquant même une croissance particulièrement importante par rapport au reste du marché français, dont l’encours n’a progressé, quant à lui, que de 1,70 % sur la même période.
Particulièrement remarquée, cette progression a bénéficié, selon Novethic du dynamisme de l’épargne salariale, qui représente aujourd’hui, à elle seule, quelque 10 milliards d’euros d’encours, permettant à ISR de représenter 18 % de la collecte de ce placement, cette forte progression pouvant s’expliquer par l’obligation, depuis le 1er janvier 2010, de présenter, dans le cadre de l’épargne salariale, au moins un fonds ISR, contribuant ainsi au développement de ces nouvelles formules d’épargne.
Toutefois, l’enquête réalisée par Novethic montre que l’ensemble des acteurs du domaine économique ont aujourd’hui pris conscience de l’importance de l’ISR, la croissance de celui-ci reste effectivement particulièrement homogène quant aux types d’investisseurs ayant recours à ces placements, l’épargne salariale représentant 30 % de l’encours total, alors que les investisseurs institutionnels arrivent en deuxième position avec 28 %, les fonds de retraite publique venant, quant à eux, en troisième position avec 26 % de l’ensemble des fonds collectés.
Si la nature des investisseurs reste particulièrement diversifiée, force est de constater que la principale source d’investisseurs pour l’ISR reste les produits financiers soumis à une gestion collective, ceux-ci représentant 59 % du marché et quelques 40 milliards d’euros, cette tendance ayant été amplifiée notamment par la part grandissante de l’épargne salariale collective dans la collecte de l’ISR.
Bien que relativement récent, l’Investissement Socialement Responsable rencontre aujourd’hui un certain succès auprès des épargnants, qui voient en lui une manière de faire preuve de solidarité, dans un contexte économique difficile, tout en continuant à épargner, les systèmes mis en place permettant aussi de bénéficier d’un certain nombre de dispositifs d’incitation particulièrement intéressants, rendant ces nouvelles formules particulièrement attractives, expliquant sans doute également, en grande partie, leur succès croissant face à des placements financiers dont l’avenir semblent remis en cause par la crise économique actuelle, ceci étant notamment le cas des fonds en euros proposés par les contrats d’assurance vie qui sont aujourd’hui confrontés à la baisse du rendement des obligations.
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