Spéculer

Provenant du terme latin speculor, signifiant observer, le verbe spéculer désigne, dans le langage courant, le fait de réfléchir sur une question précise. En termes financiers, le verbe adopte toutefois une toute autre acception, qualifiant alors le fait de réaliser des transactions, dans le but de tirer profit des fluctuations naturelles des marchés financiers, en misant sur l’évolution future d’un placement.

Domaine privilégié de la spéculation, la bourse offre un grand nombre de possibilités, permettant aussi bien de placer son argent sur les actions d’une entreprise dont les perspectives d’évolution semblent favorables que sur les créances de celle-ci, par l’intermédiaire d’obligations. Elle permet aussi de spéculer sur les monnaies elles-mêmes, grâce au Forex et aux marchés des taux d’intérêt, ou encore sur les ressources naturelles, avec les marchés des matières premières.

Reposant principalement sur l’interprétation des perspectives d’avenir d’un placement, la spéculation reste fortement influencée par la psychologie des investisseurs, et conduit ainsi, bien souvent, les marchés à subir des conséquences importantes, telles que l’apparition de bulles, dont la suite logique reste les krachs boursiers.

Mal perçue par un grand nombre d’investisseurs, les spéculateurs sont pourtant reconnus, par certains experts, pour le rôle de régulateurs qu’ils jouent sur les marchés ; en effet, comme le considère l’économiste américain, Milton Friedman, la spéculation permet, en règle générale, de garantir une bonne liquidité des titres, et contribue donc au maintien d’un volume d’échanges correct, assurant, par là même, la pérennité de tout ce secteur.