Marché efficient

Un marché est dit efficient, à l’équilibre, ou encore parfait, lorsque les fluctuations des cours qui s’y produisent sont le fait d’informations nouvelles, jusqu’alors inconnues de tous les investisseurs, et qui viennent donc influencer, au même moment, leurs décisions d’achat, ou de vente.

Cette Hypothèse d’Efficience des Marchés (HEM) est apparue au début de la seconde moitié du XX^e siècle, à l’occasion de l’arrivée des mathématiques stochastiques dans le monde de la finance, qui ont alors apportés des changements importants dans ce domaine. Permettant de développer de nouveaux outils d’analyse, afin d’aborder l’évolution des cours de manière différente, l’efficience des marchés peut être décomposée en trois catégories distinctes ; l’efficience faible, où seuls les résultats passés sont connus, et l’efficience semi-forte, ou forte, pour lesquelles l’ensemble des investisseurs disposent de l’information accessible à tous dans le premier cas, et plus confidentielles dans le second.

Considérant que la mémoire des marchés n’est pas fiable, un marché efficient s’appuie donc sur une conception essentiellement cartésienne de l’investissement boursier, et se trouve être, à ce titre, souvent remise en question, par les recherches menées notamment en matière de finance comportementale, qui tendent, à l’inverse, à démontrer que, dans ce domaine, la psychologie des marchés prévaut sur toute autre loi. La formation de bulles, et de krachs, ne feraient, en effet, d’après ces mêmes études, que venir conforter cette hypothèse, dans la mesure où les décisions des investisseurs resteraient fortement influencées par leurs émotions, pouvant même les conduire à faire collectivement le mauvais choix.