Junk Bond

Appelées ainsi par les agences de notation financière, les junk bonds, soit littéralement les obligations pourries, correspondent à des titres très risqués, et peuvent également être qualifiées d’obligations à haut rendement.

Ces placements répondent à une certaine logique économique du système américain dans lequel le recours aux fonds privés reste relativement fréquent de la part des PME importantes, dans le même temps où les investisseurs institutionnels se voient contraints de ne détenir que des titres classés investment grade.

Réservées donc, au départ, à des organismes spécialisés, tels que les compagnies d’assurance, les junk bonds ont été proposées au grand public à partir de 1977, lorsque la banque d’investissement Bear Stearns a décidé de mettre à la disposition des particuliers la souscription d’une obligation provenant d’un émetteur dont la notation était inférieure à l’investment grade.

Ayant connu un fort succès, les junk bonds représentaient, six ans plus tard, sur le marché américain, le tiers de l’encours alloué à l’ensemble des obligations, et servaient principalement, aux acheteurs, à financer, dans le cadre d’Offre Publique d’Achat (OPA), leurs acquisitions par des opérations de Leverage Buy Out (LBO).

Victimes de leur propre réussite, les junk bonds se sont ensuite effondrées, en 1989, suite à une hausse considérable de leur rendement, et à une chute de 20 % du coût des emprunts, entraînant, par là même, la faillite du grand groupe américain Drexel Burnham Lambert.

Les junk bonds ont à nouveau connu, au début des années 2000, un phénomène à peu près équivalent, du fait, cette fois-ci, de plusieurs incidents successifs, représentés par l’éclatement de la bulle Internet, les attentats du 11 septembre 2001, et la crise financière argentine.