Marché de gré à gré

Les marchés boursiers, réservés aux grandes entreprises, sont généralement très réglementés, mais il existe, à côté, d’autres marchés, dits de gré à gré, ou bien encore out-of-counter (OTC), pour les sociétés dont la taille s’avère être plus réduite ; le réputé NASDAQ américain en est, sans doute, le plus célèbre représentant.

Ces marchés de gré à gré concernent, la plupart du temps, les transactions portant sur les taux de change, et sur les taux d’intérêt, tandis que les produits qui s’y échangent le plus restent, aujourd’hui encore, les matières premières, à l’image du très renommé London Bullion Market (LBM), le marché de l’or britannique.

Bénéficiant de règles allégées, les transactions s’y négocient directement entre le vendeur et l’acheteur. Un courtier, souvent représenté par une banque, une compagnie d’assurance…, peut toutefois servir, dans certains cas, d’intermédiaire, afin de permettre alors à l’offre et à la demande de se rencontrer, et de faciliter les échanges entre les deux intervenants.

Le principal inconvénient de ces marchés de gré à gré réside dans l’absence de chambre de compensation, entraînant alors des risques de contrepartie qu’il convient de ne pas négliger dans ce type d’investissements.

Les marchés de gré à gré ont également permis de développer de nouveaux supports ; en effet, de nombreux produits dérivés y ont fait leur apparition avant d’être diffusés sur les marchés organisés. Aujourd’hui, seuls les produits dérivés dépendant d’un actif y sont encore proposés, à l’image, par exemple, des swaps, des options, ainsi que de certains contrats à terme.