Les clubs d’investissement, un bon moyen pour démarrer en bourse

Apparus à la fin du XVIII^e siècle, dans le but de procurer un cadre juridique aux personnes souhaitant s’initier à l’univers de la bourse, les clubs d’investissement ont pour objectif de permettre la mise en commun de moyens financiers en vue de constituer un portefeuille géré par l’ensemble des adhérents. Particulièrement développés ces dernières années aux Etats-Unis, les clubs d’investissement connaissent actuellement un regain d’intérêt de la part des épargnants français, comme en témoignent les 12 000 clubs recensés, en 2009, par la Fédération Française des Clubs d’Investissement.
 

Outre les avantages économiques apportés par ces structures, une majorité de membres de clubs d’investissement recherchent au sein de ceux-ci une source de connaissances leur donnant l’opportunité de comprendre les mécanismes régissant les marchés boursiers.

Encadrés par le législateur, les clubs d’investissement doivent obéir à certaines règles strictes, telles que le nombre de membres, compris entre 5 et 20 personnes, et prendre la forme d’une indivision volontaire ou bien d’une société civile à capital variable, cette dernière, très contraignante, n’étant toutefois que très rarement utilisée aujourd’hui. Créés pour une durée maximale de 10 ans, ceux-ci ne peuvent voir leur existence prolongée, même s’il reste toujours possible de mettre en place un autre club d’investissement avec les mêmes personnes.

Dès leur première rencontre, les membres désignent donc un président, un trésorier et un secrétaire, ces trois personnes étant alors chargées de l’organisation des réunions futures, à intervalles réguliers, celles-ci ayant le plus souvent lieu de manière mensuelle, et de l’exécution des décisions prises à ces occasions-là. Financé par les sommes apportées par ses membres, lors de sa création, le club d’investissement peut recevoir, par la suite, des versements complémentaires, limités toutefois à un plafond de 5 500 € par an.

Permettant de bénéficier d’une fiscalité très intéressante, les clubs d’investissement offrent, en effet, l’avantage de voir l’ensemble des plus-values réalisées par les placements effectués exonérées de tout impôt, seuls les montants perçus par un membre, lors de son départ, se trouvant soumis à la même imposition que celle appliquée aux gains reçus par le biais d’un compte-titres, c’est-à-dire à un versement d’un montant correspondant à 12,30 % des bénéfices acquis, au titre des cotisations sociales, auxquels vient s’ajouter un prélèvement forfaitaire de 19 %, dans le cas où ceux-ci excèdent un montant de 25 830 €, pour l’année 2010.

Il est aussi tout à fait possible de prendre part à un club d’investissement déjà en activité, il convient alors, pour ce faire, de trouver une structure recherchant de nouveaux membres, démarche pour laquelle il s’avère être judicieux de s’adresser à la Fédération Française des Clubs d’Investissement, qui a réservé une section entière de son site Internet à cet objectif bien spécifique, sous la rubrique Bourse des Equipiers. Une fois cette formalité remplie, il est alors essentiel de se renseigner pour connaître le montant des droits d’entrée demandés, certains clubs préférant voir leurs membres détenir un nombre de parts identique afin de faciliter les prises de décision.

Qu’il s’agisse d’une structure nouvellement créée ou d’une adhésion ultérieure, les clubs d’investissement permettent aujourd’hui à un grand nombre d’investisseurs de se familiariser avec les marchés boursiers et ainsi de faire leurs premiers pas dans cet univers difficile et d’acquérir de bonnes bases pour se lancer ensuite seuls.

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